Aosta, Valtournenche juillet 2020

par Vincent Andres

Valtournenche est la vallée par laquelle on accède au village station de ski de Breuil-Cervinia. Cette station est raccordée à la célèbre station de Zermatt en Suisse, et permet de skier à plus de 4000 mètres (plutôt réservé aux bons skieurs bien entendu).
(On peut trouver une bonne carte au 1/25.000 dans les offices de tourisme (5 euros)).

Entre le fond de la vallée à Saint Vincent et Breuil-Cervinia, il y a environ 30 kms (de bonne route) pour 1400 m de dénivelé. Bref, ça monte assez raide, et la température est bien plus fraîche a Breuil-Cervinia qu'à Saint Vincent. La vallée est orientée nord-sud et vu la hauteur des sommets qui la bordent, l'ombre atteint le fond de vallée vers 18h30 à cette époque de l'année.

Chaque village possède au minimum une centrale hydro-électrique. En permettant l'autonomie électrique locale, ces centrales ont contribué et continuent de fortement contribuer à l'autonomie et au développement économique local. Ces équipements ont évidemment nécessité des aménagements de l'espace naturel. (On ne peut que se réjouir que ces équipements structurants ait été construits avant l'avènement du débilissime obscurantisme escrologique actuel. Encore que les italiens semblent heureusement moins touchés par cette dinguerie).

Les toits anciens sont surtout en lauzes, et assez peu pentus.

La plupart des maisons sont fleuries, voire très fleuries. Les horticulteurs ne doivent pas chômer.

En juillet, c'est l'époque des foins, et ça travaille dur. Comme pour beaucoup de vallées de montagne habitées, on est frappé par l'optimisation de l'occupation de l'espace. La aussi, les locaux n'ont eu besoin de personne d'autre qu'eux-mêmes pour prendre soin de leur lieu de vie.

centrage photo

Les fontaines d'eau claire sont nombreuses et toujours en bon état. Bienvenues quand il fait chaud.

Le réseau de chemins de randonnée est dense, bien entretenu et bien balisé. Quand on voit certains aménagements de chemins et pistes en moyenne montagne, ainsi que l'état du réseau routier général, on se dit que la région doit être plutôt riche.
De fait, le Val d'Aoste conserve 90% de l'impôt collecté localement et peut donc l'employer localement, au plus près, avec tout ce que cela sous-entend de positif concernant l'optimisation de l'affectation des dépenses.

L'ensemble de l'habitat de la vallée est en bon état et donne une bonne impression de solidité, tout comme les constructions en cours. Le rythme de construction dans la vallée est d'ailleurs assez soutenu, aussi bien en fond de vallée qu'en haute montagne. Cette suractivité est évidemment aussi due au fait qu'une bonne partie des travaux de gros oeuvre ne peut se faire qu'en été. Le bâti nouveau s'intègre bien avec l'existant et le tout s'intègre bien dans le milieu naturel.

A Breuil-Cervinia et a Valtournenche, il y a des remontées mécaniques (payantes) qui fonctionnent et qui permettent aux randonneurs de démarrer leurs randonnées de plus haut. Nous avons ainsi pu faire une longue randonnée avec un point culminant a 3100 mètres (ce qui nous a permis de voir 3 groupes de chamois (10 chamois dans un groupe) et 3 bouquetins).

centrage photo
Même devant les bestioles, nous ne les avons distingués du fond terreux/pierreux qu'au dernier moment.

Il y a des terrasses où boire une pression (bira ala spina) de partout. Mention spéciale au bistro au bord d'un petit lac à l'entrée de Breuil-Cervinia.

Les restaurants : si on se contente de pizzas, pâtes, etc, l'addition reste raisonnable. Sorti de là, l'addition grimpe assez vite (ce qui n'est pas spécifique à cette vallée).

Si on ne craint pas les nuits fraîches, il y a un camping a Valtournenche. Camping a l'italienne, càd plutôt serré. Il n'y a pas de camping à Breuil-Cervinia.

Le wifi est disponible quasiment partout.

Les commerçants parlent partout suffisamment de français pour se faire comprendre (le val d'Aoste est une région anciennement francophone). L'essentiel du tourisme semble cependant intra-italien. Pendant tout notre séjour, nous avons croisé très peu de non-italiens et carrément 0 français en Valtournenche.

Comme souvent dans les vallées alpines, on est impressionné par l'habilité humaine (et l'endurance et la quantité de travail accumulée pendant des générations) pour arriver d'abord à s'installer durablement et à proposer ensuite un accès a tous.
On est aussi heureux de voir que ce travail, héritier d'un long et énorme travail préalable, se poursuit. Il y a encore tant de choses a inventer et a construire.



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