La Lettonie : du communisme à la liberté

par Jean-Baptiste Noé (article paru en juillet 2016)

Début juillet (2016 : NDLR), j’ai eu la chance d’accompagner en Lettonie un groupe d’une quinzaine d’étudiants pour travailler bénévolement dans un orphelinat situé au centre du pays. Cet orphelinat a été fondé par un Français, en 1996, suite à un voyage touristique qu’il avait effectué dans ce pays. Il avait alors été surpris par le grand nombre d’orphelins et d’enfants abandonnés, conséquence des années communistes. La plupart de ces enfants ont des parents alcooliques, un vrai fléau dans ce pays, qui perdure encore en dépit de l’effondrement du système soviétique. Le hasard a fait que ce voyage coïncide avec le 25ème anniversaire du renversement du communisme (1991). 25 ans, c’est une génération.

Un niveau de vie comparable à la France
Dans les rues on retrouve toutes les marques des grandes berlines européennes. Les grandes surfaces sont abondantes, et on peut y acheter quasiment les mêmes produits qu’en France. Par la vertu de la mondialisation on y trouve des fromages de France, de la charcuterie d’Italie, d’Espagne et d’Autriche, du vin de Géorgie, d’Amérique et d’Australie, des produits laitiers en abondance et des biens manufacturés multiples. Les prix sont les mêmes qu’en France, exception faite des cigarettes (28€ la cartouche).
Comme dans les autres pays de l’ancienne dictature soviétique les vertus de la liberté se voient et se vivent, sans discours et sans théorie : l’abondance a succédé à la pénurie, la variété des produits à l’uniformité. La liberté économique s’est doublée d’une liberté de pensée. Dans le village où nous étions se trouve une église construite il y a quinze ans, au début des années 2000. Quinze ans avant la construction de cet édifice (1985), il était inimaginable de construire une église en Lettonie : la répression religieuse était vive.
Seule différence majeure : l’état des routes. Il n’y a pas d’autoroute en Lettonie, les nationales sont cabossées et trouées, de grandes flaques d’eau se forment dès qu’il pleut. Quant aux départementales, ce sont des routes de terre et de cailloux damées. C’est assez dangereux, c’est très poussiéreux, et on ne peut pas aller très vite.

Les vertus de l’Union Européenne
Sans être un idolâtre de l’Union Européenne, reconnaissons que celle-ci a beaucoup davantage lorsque l’on voyage. La monnaie commune évite les changements de pièce, l’espace Schengen permet de circuler sans visa et sans passeport, une carte d’identité suffit. Nous attendions un jour, à Riga, un groupe d’étudiants russes qui venait de Moscou. Ils sont finalement arrivés beaucoup plus tard que prévu, ayant passé quatre heures d’attente à la frontière entre la Lettonie et la Russie. Quant à nous, nous avons pu aller en Lituanie sans problème, comme on traverse la frontière belge ou italienne. La liberté de circulation des personnes est à ce titre un grand bienfait.

centrage photo

Jurmala, grande station balnéaire
Au nord de Riga, sur la Baltique, se trouve la station balnéaire de Jurmala, sorte de Cannes avec un climat breton. Elle attire de nombreux Russes qui viennent y passer quelques jours. Station très agréable, répondant aux critères internationaux. Pour s’y rendre, on emprunte la seule vraie autoroute du pays, qui la relie à Riga. A l’époque soviétique, c’était l’une des grandes stations balnéaires de l’Empire russe.

Le russe est toujours parlé par une part importante de la population. C’est un rappel de l’histoire tourmentée de ce pays, et des États baltes de façon générale : tour à tour possession de l’Allemagne, de la Russie et de la Suède. C’est une partie de l’histoire de l’Europe que nous connaissons souvent très mal en France, étant davantage tournés vers l’Afrique et la Méditerranée. La mer Baltique et les pays de la Hanse ont pourtant une histoire très riche.

Grand confort des voyages en car
J’ai expérimenté les voyages en car pour me rendre de Riga à Vilnius, puis en Pologne. Le confort est nettement supérieur à un train SNCF 2ème classe : connexion wifi et prise internet, larges choix de films, siège confortable, régularité des lignes, prix modéré (14€ de Riga à Vilnius). C’est à se demander pourquoi il y a eu autant de récriminations quand on a voulu favoriser ce type de transport en France. Cela est beaucoup plus souple et évite la construction d’infrastructures coûteuses (rails et gares).

Article original publié le 27 juillet 2016 sur jbnoe.fr
Repris avec l'aimable autorisation de l'auteur.



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