Décolonisations de juin 1960 et leçons pour 2020

Par Vincent Andres

On regroupe ici les prises d'indépendance qui se sont effectuées en rafale en juin 1960.

Bilan

Ces prises d'indépendance ont 60 ans en juin 2020.
60 ans, c'est une durée qui permet d'accomplir beaucoup de choses. De nombreux pays sont passés d'une misère noire (avec famines et émigration importante) à la prospérité et au bien-être en moins de temps.
Force est de constater que ce n'est pas vraiment le cas des pays de la liste ci-dessus.
Pour plusieurs de ces pays, la misère a à peine reculé.
L'indépendance a juste représenté pour les populations un changement de maitres.
On a échangé des maitres lointains pour des maitres locaux, mais sans que cela change drastiquement le bien-être des populations. Beaucoup d'équipements lourds (eg les réseaux d'eau potable) sont en 2020 quasiment dans l'état où les colonisateurs les avaient laissés en 1960. La prospérité économique reste toujours en stand-by.
On doit donc en conclure que l'indépendance, le jour de l'indépendance, sont certainement un jalon nécessaire dans le chemin vers la liberté, mais en rien un jalon suffisant.
Les populations qui ont cru cela ont été bernées et se sont bernées et ont perdu plus d'un demi-siècle à végéter.

Les raisons qui expliquent le sous-développement actuel de l'Afrique (dernier continent avec des résultats économiques aussi faibles) au regard du reste du monde sont nombreuses.
Une raison en particulier doit être dénoncée pour le véritable fléau qu'elle est : l'aide étatique nord-sud.

L'aide étatique nord-sud a englouti des milliards d'euros pour des résultats objectifs dérisoires.
Ce qui est hélas absolument normal, étant donné que plus de 90% de cette aide ne quitte en réalité pas les poches des généreux redistributeurs du nord et du sud, et que le peu qui arrive réellement sur le terrain est encore souvent flambé dans des projets sans queue ni tête.

Le schéma est très ressemblant à d'autres schémas :

L'effet de ces soutiens est d'abord celui d'une non-émancipation réelle.
Le peu d'énergie dont font preuve les gouvernements locaux est consacré à 100% à tendre la sébile, à se disputer et à détourner en aval l'argent restant non détourné déjà en amont. Les régions préfèrent s'endormir à vivoter éternellement en attendant l'aide qui tombe toutes les fins de mois plutôt que de développer une économie solide basée sur leurs atouts locaux (il y en a toujours).

La seule raison pour laquelle ces "aides" ne s'arrêtent pas, malgré leur inefficacité totalement démontrée, est la quantité d'hommes politiques et de hauts ponctionnaires, des deux cotés, qui détournent l'essentiel de ces sommes à leur profit personnel ou au profit de leurs coûteuses campagnes électorales.

centrage photo

Ce sont en réalité de véritables machines à piller les contribuables, déguisées sous les meilleurs sentiments du monde : "aide", "assistance", "redistribution", etc qui sont construites. Comme on construit un moulin sur un cours d'eau.

Ce pillage des contribuables des régions excédentaires ne s'arrêtera pas de lui-même.

Là aussi, seule la (re)prise d'indépendance par les populations permettra de mettre fin à ce scandale (l'un des pires) de notre siècle.

Les pays d'Europe du nord voient bien que toutes leurs contributions vers les pays club-med n'ont strictement aucun effet positif, puisque les résultats économiques des pays club-med sont pires chaque année. Le Royaume-Uni a eu le courage de quitter la machine à traire qu'est devenue l'EURSS, ce n'est probablement qu'un début.

L'Italie, construction nationale 100% artificielle dont l'effet principal aujourd'hui est la mise à sac sans fin des régions du nord, pour un "soutien" sans aucun effet aux régions du sud, devrait probablement aussi exploser dans la décennie.

La France n'est pas en reste. La France, pays pieuvre, où l'essentiel de la production du pays (enfin ce qu'il en reste) s'effectue dans les régions, et où l'essentiel du volume des sièges sociaux est dans le tonneau des Danaïdes appelé Paris. Quand plus un centime volé dans les régions n'y retournera (on n'en est plus loin), les provinces anesthésiées se réveilleront peut-être ?

« L’argent du royaume le mieux employé est celui qui demeure entre les mains des particuliers où il n’est jamais inutile ni oisif.» M. de Vauban - 1707

C'est l'intérêt de toutes les populations concernées que tous ces projets de saines indépendances retrouvées réussissent.
Mais, là aussi, l'indépendance n'est qu'une étape.
La lucidité économique en est une autre, sans doute pas moins difficile.

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